Hummm… c’est quoi la gourmandise ?
Péché capital ou péché mignon, il faut choisir son camp 🦸
Ascète ou épicurien, telle est la question...
Si vous connaissez Marseille, vous savez peut-être que la prison des Baumettes arbore sur ses hauts murs 7 sculptures art déco assez étonnantes.
Ce sont les 7 péchés capitaux que nous souffle le petit diable sur l’épaule :
- L’envie 🤑
- L’avarice 💰
- L’orgueil 🤳
- La colère 🤬
- La luxure 😈
- La paresse 😴
- La gourmandise 😋
Capital ne veut pas dire qu’on va vous couper la tête, mais que c’est un péché à l’origine de plein d’autres (à la tête d’une longue liste).
Exemple : la luxure entraîne l'excès, la sensualité, le vice, etc.
On dit que la gourmandise est un vilain défaut, serait-on systématiquement dans le délit face à un bon plat, une pâtisserie ou un verre de vin ?
👮♂️ Lâchez cette tarte tatin si vous ne voulez pas aller en taule…
1. Gourmand ne veut pas dire goulu
On ne va pas faire de théologie ou de morale religieuse ici, mais le gros problème de toute cette histoire c’est qu’on confond souvent gourmandise et appétit.
En anglais, gourmand se dit même greedy que l’on peut traduire par avide (de sous).
Pour complexifier les choses, la bonne bouffe va souvent… avec le sexe.
Rappelez-vous les orgies romaines.
Luxure et nourriture, LE thème d’inspiration des compositeurs classiques ! Il suffit d’écouter la bacchanale de Saint-Saëns.
➥ Une bacchanale est une fête antique à la gloire du dieu du vin (Dionysos ou Bacchus) pendant laquelle les convives buvaient du vin jusqu'à plus soif.
On saupoudre tout ça de moralité bourgeoise au XIXe siècle et on se retrouve direct sur l’autoroute de l’Enfer, lunettes de soleil sur le nez 😎
Heureusement qu’un grand chef cuisinier a dit un jour que “la bonne chère et le bon vin réjouissent le cœur du gastronome.” Il s’appelait Marie-Antoine Carême (1784 - 1833), si c’est pas un signe…
Les usages changent, on sait désormais que la gourmandise est un moyen d’accès au bonheur.
Ouf !
2. Faire bonne chère et bon vin, rien de plus sain
On trouve ailleurs des hommes sages qui ont fait de la jouissance des plaisirs terrestres une philosophie de vie.
Merci qui ?
Merci Horace, Epicure, Montaigne et Baudelaire.
Eux disent que notre existence est courte (Vita Brevis) et qu’il faut profiter des joies de la vie (Carpe Diem).
Des personnages plutôt sympathiques.
Sans prôner l’abus, ces philosophes nous conseillent d’atteindre les plaisirs naturels et nécessaires à notre bonheur.
La conclusion ? On met la limite où on veut, surtout quand il s’agit de nourriture pardi !
Finissez donc cette tarte tatin, vous l’avez mérité… mais faites une petite prière après, on ne sait jamais.
Si vous devez retenir une seule chose de ce mail c’est que
Vous pouvez aisément utiliser la curiosité comme excuse pour manger les bonnes choses que la vie a à offrir. Vous avez plus de 2000 ans de philosophie pour le justifier.
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